Peinture

Alain Carpentier — Prix Joël Dabin 2023

Ici, tout est trait en noir et blanc ou discrètement coloré, le regard s’habitue peu à peu à ce flot de lignes dynamiques nourries de signes inconnus nés de l’imaginaire d’Alain Carpentier. Qu’évoque-t-il, sinon la vie et ses tourments : la guerre et ses destructions ou, plus sereinement, la mer et des bancs de poissons qui, par un tracé dynamique, animent la surface. Mais c’est aussi un voyage en Afrique avec de magnifiques totems et leurs dessins réalisés en des traits ondulants traités dans des bleus doux qui se détachent de fonds sombres.

Lucile Piketty — Prix Marin 2023

Proches, ils font partager leur univers familier dans sa réalité qui pourrait évoquer la photographie dans la précision du réel mais où le regard de l’artiste est primordial. Lucile Piketty peint en particulier des jeunes femmes seules ou en conversation, d’un grand naturel, insouciantes ou songeuses. Chaque expression, chaque détail vestimentaire ou de l’environnement est saisi, loin de quelque minutie mais dans la précision du geste qui demeure libre.

Francisco Sepulveda — Prix Jean-Roch Sauer - Raphaël - Sennelier 2023

Les mythes et légendes intéressent passionnément Francisco Sepulveda. Né à Santiago du Chili où il a effectué des études de gravure et de peinture, il a ensuite voyagé à travers le monde, découvert d’autres cultures qui nourrissent, avec ses souvenirs d’Amérique du Sud, sa création dans laquelle l’onirisme le dispute à la poésie. La finesse, l’élégance du dessin simplifié où la courbe s’avère très présente, agrémenté de points et croix, et une palette souvent joyeuse attirent l’oeil. Les rêves et les peurs sont ici transformés en poèmes avec leur mystère.

Régis de Martrin-Donos — Prix Albert Maignan 2023

En solitaire, il a accompli de longues marches dans les plaines, pâturages, bords de mer, loin de toute vie humaine. En tête à tête avec ces lieux, il tente de les rendre plus proches, de traduire leur particularité et parfois la désolation qui les atteint : « Incendie au Portugal » ou la vision d’une culture intensive qui ruine le sol. Que deviendront les arbres ? L’artiste souhaite en perpétuer le souvenir tel ce somptueux vieux chêne aux branches touffues, protectrices. Il excelle à faire ressentir cette nature solitaire qui, dans le futur, pourrait être dévastée.

Camille d'Alençon — Prix Alain Brugnon 2023

Doués d’une incroyable présence, sculpturaux, ils vivent sur la toile, exerçant leur métier. Camille d’Alençon, après les avoir observés, a capté des instants fugitifs du travail d’un livreur, d’un mécano, d’un éboueur avec une exceptionnelle vérité. De ses études, entre autres de sculpture appliquée à l’Ecole des Arts Décoratifs, demeure dans sa peinture, medium qu’elle a adopté, un goût pour le volume qui permet cette si forte présence.

Marie-Claire Pinardel — Prix Claire Combes 2023

Entre figuration très allusive et abstraction, Marie-Claire Pinardel invite dans son univers singulier. Elle travaille le plus souvent par série afin d’approfondir sa réflexion sur le thème choisi. Libre et créative est cette oeuvre aux couleurs vives, saturées qui trouvent leur plénitude dans la lumière. Une peinture qui fait appel à la mémoire, au souvenir et c’est ainsi que surgissent, après une observation attentive de ces grands formats verticaux, des traces du vivant, de nature, réinterprétées en des jeux de formes qui s’engendrent dans les vibrations de la palette.

Catherine Cesari

Peintes à l’huile ou à l’acrylique, les toiles abstraites de Catherine Cesari Vaneph font la part belle aux couleurs, laissant libre cours à l’énergie créative et à la vitalité de l’artiste.

Saïd Farhan

Les toiles de Saïd Farah - intitulées « valises » pour la plupart – sont un symbole d’exil. A travers elles, il fait revivre sa terre natale, l’Irak. Signes, hiéroglyphes, alphabet oriental, se répondent dans l’espace sur ses compositions sur bois, toile, papier ou plaque de zinc.