Gravure
Jean-Pierre Tingaud — Prix Kiyoshi Hasegawa 2011
Les œuvres de ce graveur affirment chacune une imagination forte. Sans céder à la description, elles évoquent des lieux et des souvenirs, des chimères aussi, dans un travail au burin et à la pointe sèche notamment.
Regardant ces feuilles l’on découvre un large champ créatif dans des compositions parfaitement ordonnées et libres de contraintes pesantes. Le trait, parfois péremptoire, s’avère toujours expressif. Dans cette abstraction complétée de quelques signes figuratifs, chacun peut à sa guise interpréter l’image proposée.
Dominique Sosolic — Prix Paul Gonnand 2011
En noir et blanc ou en couleurs, les gravures de Dominique Sosolic possèdent la même beauté d’exécution, le même raffinement. Maîtriser à ce point le burin est remarquable. Cet artiste aime détailler les objets et les plantes. Avec minutie et souplesse, il dessine des fleurs des champs éparses suivant une ordonnance qu’il a prévue. Une grande fraîcheur se dégage de ces compositions dans lesquelles l’artiste réserve un blanc qui illumine la gravure et ailleurs, un noir profond.
Patricia Nik’Dad — Prix Marie et Léon Navier 2012
Elles nous troublent ces jeunes filles, sont-elles enfants ou déjà femmes? Et cependant rien de pervers dans ces visages mais des corps trop vite développés. Leur grâce, leur charme son incontestables ; on songe à des danseuses asiatiques.
Parées d'une longue chevelure, de bijoux, elles offrent sans complexe une nudité à peine voilée par un peignoir brodé ; leur visage aux yeux immenses semble questionner.
Marc Valantin — Prix Paul Gonnand 2012
Cet artiste s'est initié peu à peu à toutes les techniques de la gravure : eau-forte, pointe sèche, et le burin emporte aujourd'hui ses faveurs.
Si Dürer a été son maître, son œuvre est toutefois d'inspiration fantastique et surréaliste, peuplée d'êtres qui peuvent être, dans quelques compositions, un peu effrayants et de têtes de mort. Omniprésents dans ses œuvres, le visage ou l'oeil apparaissent dans chaque feuille remarquablement travaillée.
Pablo Flaiszman — Prix Kiyoshi Hasegawa 2012
D'origine argentine, ce graveur a effectué ses études de peinture, dessin et gravure dans son pays avant de venir s'installer en France en 2000. Le dessin est pour lui essentiel, son oeuvre gravé l'atteste mais il sait aussi prendre ses libertés et si certaines de ses compositions sont rythmées par le trait, il s'en évade à ses heures sans jamais négliger la forme.