Patricia Nik’Dad — Prix Marie et Léon Navier 2012

Section
Gravure

Elles nous troublent ces jeunes filles, sont-elles enfants ou déjà femmes? Et cependant rien de pervers dans ces visages mais des corps trop vite développés. Leur grâce, leur charme son incontestables ; on songe à des danseuses asiatiques.
Parées d'une longue chevelure, de bijoux, elles offrent sans complexe une nudité à peine voilée par un peignoir brodé ; leur visage aux yeux immenses semble questionner.

Sous la pointe, Patricia Nik Dad un tracé ténu décrit les formes parfaites trop tôt écloses : rondeur des petits seins, galbe des cuisses. Remarquable finesse de ces gravures où l'artiste s'attache au détail, joue de toutes les nuances du gris ponctué de noir, valeurs qui s'équilibrent et affirment une grande sûreté dans la décision du trait.

Charmantes, désarmantes lolitas trop vite devenues femmes ; elles posent dans des décors de fleurs et de plantes qui leur sied si bien.
Ecuyère d'un cirque, Léda et son cygne, autres inspirations pour Patricia Nik Dad où l'on retrouve le même dialogue de l'artiste avec le support, la même discipline, le même graphisme harmonieux.

Expositions de Patricia Nik’Dad

Texte de Nicole Lamothe