Que nous disent ces êtres souvent présents dans leur nudité, émanant d’un noir intense. Qui sont-ils ? Ils nous semblent proches cependant. Cette quête de l’humain est celle de l’artiste.
La vie provoque parfois des événements inattendus ; Valérie Gavaud a dû quitter son atelier en 2012. N’ayant plus assez d’espace pour peindre, elle s’est tournée vers le dessin (aujourd’hui elle peint cependant à nouveau), un exercice qui la comble auquel elle confronte ses rêves à son imagination. Elle nourrit aussi son travail de ses lectures, philosophiques ou poétiques, prend des notes et transmet par le dessin sa réflexion. Chaque œuvre obéit à une vraie rigueur. Du noir puissant sourd ici ou là une lumière délicate qui anime les corps, affirme la présence des personnages. L’on remarque une grande économie de moyens et une intéressante justesse d’expression.
De ses multiples rencontres avec écrivains et psychanalystes naît en partie sa création libre, au fusain et pierre noire qu’elle affectionne. Elle crée un univers particulier, mystérieux en un beau travail du dessin ; sans souci du détail, elle esquisse les personnages. Tout aussi énigmatiques et attirantes les œuvres en couleur où la nature constitue un beau décor ; le noir demeure présent, il crée d’intéressants contrastes.