Italien, ce graveur a étudié la décoration à Florence puis les arts graphiques, il est aujourd’hui professeur de gravure à l’Académie de Bologne.
Toni Pecoraro travaille à l’eau-forte à laquelle il associe l’aquatinte et reprend de feuille en feuille un thème qui lui est cher : le labyrinthe. Cet entrecroisement régulier et complexe de chemins parfois sans issue, sorte de voyage initiatique semble le fasciner.
Avec cette œuvre l’antiquité redevient présente. L’artiste mène la pointe sur le vernis avec précision et virtuosité pour évoquer d’amples étendues pierreuses dans lesquelles le labyrinthe est l’élément central. Par les ressources du trait multiple, des ombres de l’aquatinte et de la lumière du blanc, il recrée ces lieux mythiques avec de belles modulations d’ombre et de lumière.
Dans ces espaces arides, souvent chaotiques, ce lacis régulier de voies inextricables s’impose dans l’espace, énigme envoûtante que le graveur transmet avec un grand talent en des tailles entremêlées et sous des ciels aux intéressantes fulgurances.