L’être humain représenté dans une mise en scène grandiose qui s’apparente au théâtre, est au centre de cette création d’une intense force expressive.
Rapidement, l’attention est requise devant cet univers baroque. Scènes de musiciens, de jeunes gens en équilibre sur leur planche, personnages presque fantomatiques devant un édifice sous un ciel menaçant qui rappelle ceux de Van Gogh avec ces volutes de nuages s’enroulant sur eux-mêmes, traduisent des moments de la vie courante dans une atmosphère un peu étrange. En une écriture graphique nerveuse et dans une ordonnance savante de la lumière, Pierre Philippe crée des œuvres d’une belle densité.
Ce graveur en taille douce qui, à ses heures, réalise des peintures sur sable, compose des œuvres dans lesquelles apparaît le relief et où de beaux noirs soutenus dialoguent avec le blanc. Les humains évoluent sur des places bordées d’immeuble, ils semblent occupés à leur distraction favorite ou perdus dans des espaces surréalistes. L’environnement dans lequel ils évoluent sous des ciels dynamiques habités de minuscules personnages, possède un côté fantastique.