La puissance du noir, la luminosité du blanc qui éclaire les compositions retiennent immédiatement l’attention pour cette œuvre où les contrastes jouent un rôle important.
Devant ces compositions, l’on ne s’étonne pas que l’artiste s’intéresse au théâtre en particulier mais la pratique du dessin l’a emporté. La géométrie domine, les cercles et les droites s’engendrent, jouent une partition commune dans ces dessins parfois énigmatiques. Dans la pureté de l’écriture franche, l’agencement des lignes, les jeux subtils de l’ombre avec la lumière, Pierre Barraud de Lagerie recrée son univers, évoque un équinoxe ou le porche d’une église avec rigueur et liberté selon son regard qui, parfois, propose des créations un peu énigmatiques. La puissance du noir est ici impressionnante, obtenue par de fines couches de peinture noire grattées.
Chaque composition est basée sur une architecture solide rendue par un ensemble de droites, cercles et demi-cercles et s’apparente parfois à la photographie. Cependant, sans conteste, la réflexion anime la main de l’artiste.
Le spectateur est pris par le mystère émanant de ces dessins et il recompose la scène selon sa sensibilité ou son imaginaire, admirant la pureté et la force du dessin rigoureux. L’invention est constante dans cette œuvre silencieuse et évocatrice qui s’offre à l’interprétation du spectateur.