Cette sculpture entraîne dans un monde singulier peuplé d’une foule de personnages minuscules qui structurent l’œuvre ; elle nécessite une attention approfondie pour en découvrir le sens, les détails.
Les bronzes à la cire perdue de Nisa Chevènement se rapportent à un thème unique : l’humanité ;non un être en particulier mais l’ensemble des hommes. Dans une quête permanente elle reprend sans cesse ses recherches :la solitude dans la multitude et approfondit sa réflexion en une création qui affirme un talent très personnel dans une figuration renouvelée.
Travaillés tout en finesse ces bronzes provoquent une sensation étrange, un désir de partager la démarche du sculpteur. Nisa Chevènement campe des groupes humains insérés dans la nature avec laquelle ils se fondent, en sont partie intégrante ; c’est ainsi un arbre dont les feuilles deviennent des corps en mouvement ou des tours constituées en partie par cette multitude d’êtres vivants agglutinés les-uns aux autres et au corps étiré. Un travail exigeant qui incarne autant la foule que l’isolement. L’homme est issu de la terre et il y retournera ; l’artiste nous donne à méditer cette vérité dans la beauté d’une création originale qui pourrait paraître insolite, ce serait en ignorer la profondeur.
Prix Taylor (sculpture)
Créés par décision du Comité. Ces deux prix Taylor de sculpture sont attribués sans condition, alternativement d'une année sur l'autre avec les prix Charles Malfray et Andréï-Graec.