Toute la détresse humaine est présente dans cette œuvre où la dure réalité de la vie, pour certains, vraisemblablement suite à des guerres, est exprimée dans sa cruelle vérité.
La nudité de ces êtres les rend plus encore vulnérables, dépendants d’autorités cruelles, inflexibles. En une écriture puissante sont révélés visages angoissés, corps dénudés subissant une maltraitance indigne. Pendus par les bras, agenouillés, soumis à la torture, on le devine, ils sont saisissants de présence, de vérité.
Ces eaux-fortes réalistes sont porteuses de la cruauté dont l’homme peut être capable.
Superbe est le travail de Najah Albukai qui, dans la vigueur du trait, donne vie à ces humains persécutés. En une écriture aux accents expressionnistes, il saisit l’angoisse, le dénuement, l’horreur ; il grave la déchéance imposée à ces êtres démunis. Ces eaux-fortes et aquatintes sont exécutées en un travail minutieux et patient dans de forts contrastes de lumière. Réalistes, souvent dures à supporter tant elles révèlent la dimension de cruauté insoutenable, la violence, elles rappellent que la dimension d’humanité disparaît chez les bourreaux qui dégradent l’être. Une œuvre qui émeut chacun au plus profond.
Prix Kiyoshi Hasegawa
Créé par Janine Buffard et Yves Dodeman, en hommage à leur grand-oncle, le peintre-graveur Kiyoshi Hasegawa (1891-1980).
Ce prix est est destiné à un artiste résidant en France qui devra présenter cinq estampes monochromes.