Intense l’expression de ces visages marqués par la peur, l’angoisse sur lesquels demeure l’empreinte des doigts qui les ont façonnés avec passion, cela se ressent au premier regard.
D’emblée ces êtres nous touchent tant le sculpteur les saisit dans leur vérité intime. Posée en relief, la terre cuite façonne les traits, compose des figures vivantes parfois repliées sur elles-mêmes dans la méditation.
Né en Syrie, Kazem Khalil, arrivé à Paris en 2001, demeure marqué par les événements douloureux de son pays, par la souffrance subie par son peuple. Sa sculpture résonne comme un cri d’alarme, de détresse aussi, évoque son engagement à combattre violence et injustice. Il se fait, en quelque sorte, le porte-parole de ces humains maltraités par les guerres, les souffrances multiples que le monde ne doit pas oublier.
La sincérité, l’authenticité habitent cet art puissant et superbe, libre et volontaire qui résonne comme un cri émanant du plus profond de l’être mais la vie demeure avec ses espoirs comme l’évoque le sculpteur dans sa réalisation de doux portraits de jeunes filles apaisées, ouvertes au devenir ; la lumière les irradie.
Cette œuvre exprime l’intérêt permanent de Kazem Khalil pour l’humain dans ses diverses émotions ; elle est porteuse d’espoir et de beauté tragique ou charmante.
Prix La Plaine - Fonderie d'Art
Ce prix est destiné à récompenser et accompagner un jeune sculpteur. Il consiste en la réalisation d'un tirage bronze d'une œuvre, pour un montant équivalent à 5 000 € TTC.