Jean-Michel Bacquet travaille en plein air, s’imprègne des lieux qu’il aime silencieux, livrés à eux-mêmes. Patiemment, il revient sur le motif, l’observe à différentes heures, sous différentes lumières, en capte les mutations. Ainsi a-t-il observé longuement, patiemment le château de Selle par un jour d’hiver sous un ciel sans nuages où les couleurs évoluent au fil des heures depuis une légère brume jusqu’à une atmosphère limpide. Il revient sur le site en été et là encore, le paysage évolue, toujours paisible, loin de l’agitation humaine et dans des tonalités de bleu et de vert plus douces.
Au-delà du paysage, Jean-Michel Bacquet livre l’âme de la nature devant laquelle on l’imagine méditer, trouvant dans le silence le calme nécessaire à toute vie. Il se révèle sensible au temps, qu’il soit paisible, enveloppant doucement la campagne ou sombre par temps d’orage dans ses amples compositions panoramiques qui témoignent de sa proximité avec la nature vallonnée ou plus linéaire. Il chante la pérennité de cet univers ; loin du passéisme, son oeuvre est témoin d’une forte observation, d’une communion avec un paysage qui peut procurer la paix intérieure.
Prix Maryse Anderbouhr
Créé par Paul Anderbouhr, peintre, (1909 - 2006) en mémoire de son épouse.
Il est réservé " à un peintre paysagiste, femme ou homme, âgé de plus de 60 ans, ... en souvenir d’une femme d’artiste ».