Singulière, empreinte d’humanité, cette sculpture, habitée d’une âme, révèle la vision intime de l’artiste.
De l’informe à la forme, la matière s’anime, prend une dimension sensible autant que poétique. L’homme est au centre de cette création dans laquelle Guy Ferrer le place en face de son destin, évoque sa recherche éperdue d’espoir, d’absolu dans un dépassement de soi. De cette figuration personnelle dans laquelle demeure la vérité profonde de l’humanité se dégage une puissante émotion ; elle exprime une recherche éperdue d’espoir autant que d’absolu. Grande est la présence de ces personnages au visage juste ébauché et cependant porteurs de sentiments intimes.
Cette œuvre à la forte densité expressive est révélatrice des quêtes perpétuelles de l’homme face au temps, les rend tangibles par la présence quasi physique de ces êtres dans une représentation de l’homme face à son destin. Travaillée en puissance, loin du souci du détail mais dans une expression profonde et sensible des sentiments humains, cette sculpture suscite réflexion et questionnement sur notre condition humaine. Une exploration de soi en profondeur apparaît dans ces visages à l’intense concentration, à l’émotion palpable. Tout en intériorité, ces bronzes évoquent l’être dans sa réflexion avec sa part de spiritualité.
Prix Andreï-Graec
Créé par René Andreï, sculpteur (1906-1987). Ce prix est attribué dans les mêmes condition que le prix Charles Malfray et est donc destiné « à un sculpteur de nationalité française, âgé d’au moins 52 ans, dont l’œuvre se rattache à l’Ecole française traditionnelle.»
Les prix Charles Malfray et Andréï-Graec sont attribués en alternance d'une année sur l'autre avec les prix Taylor de sculpture.