Sonder les visages, sans cesse les déchiffrer, les traduire en une figuration énergique et, dans cet éternel recommencement, découvrir une vérité, un sentiment, Gérard Pestarque ne se lasse pas de cette quête incessante.
Plus que des portraits statiques, ce sont des êtres vivants, il semble qu’ils vont s’animer tant est grande leur vérité, leur présence. Réels ou imaginaires, archétypes, peu importe, ils sont porteurs d’une infinie variété d’expressions mais ce qui les relie c’est le regard d’une profondeur extrême. Le matériau minéral avec lequel ils sont réalisés permet un modelé affirmé, une vitalité impressionnante. La découverte de bustes de Beethoven par Bourdelle a été pour Gérard Pestarque le déclencheur de cette création résolument figurative avec des accents expressionnistes.
On devine le travail de la matière pétrie par les doigts et qu’il faut dompter afin d’exprimer les sentiments dans la robustesse des volumes, en une exécution fougueuse. Cette œuvre de vérité traduit la mobilité des traits vibrant sous la lumière dans la densité du message narratif ,la franchise du rythme. Au-delà du visible, le sculpteur fait surgir l’âme.
Prix Andreï-Graec
Créé par René Andreï, sculpteur (1906-1987). Ce prix est attribué dans les mêmes condition que le prix Charles Malfray et est donc destiné « à un sculpteur de nationalité française, âgé d’au moins 52 ans, dont l’œuvre se rattache à l’Ecole française traditionnelle.»
Les prix Charles Malfray et Andréï-Graec sont attribués en alternance d'une année sur l'autre avec les prix Taylor de sculpture.