Christophe Dumont — Prix Andrei Graec 2018

Section
Sculpture

Donner à un matériau utilitaire, en l’occurrence le fer, une dimension artistique, tel est le talent créateur de cet artiste.

Par son travail savant et inventif, Christophe Dumont réalise un bestiaire singulier qui, sans trahir l’animal, lui offre comme une autre vie, une énergie, une vitalité rares. Ce sculpteur a tout d’abord été décorateur jusqu’en 1995, année où il a décidé de se consacrer à son art. Dans une construction originale des formes réalisées à l’aide de baguettes ciselées ou différemment travaillées associées à des plaques de métal, il laisse des vides générateurs de légèreté. Cet artiste confère le frémissement de la vie aux animaux, des chevaux pour la plupart dont il évoque la structure interne, la musculature ; le rythme des lignes crée la vie. On est ici entre l’observation du réel et l’imagination. Dans son art figuratif, le besoin d’expression prédomine, même si Christophe Dumont demeure plutôt fidèle à la réalité. Une sorte d’expressionnisme apparaît dans le dynamisme des volumes et sa connaissance du métal fait merveille ; ses œuvres s’inscrivent parfaitement dans l’espace. Une sculpture retient particulièrement l’attention, « Bœuf écorché » inspirée de Rembrandt ; suspendue, la carcasse tracée par le maître hollandais en larges touches de peinture sont remplacées par des plaques de métal. Toute la beauté tragique, cruelle apparaît. Bien différent « Le Crâne équin », exécuté à partir d’objets de récupération, est saisissant de vérité.
 

Prix Andreï-Graec

Section
Sculpture

Créé par René Andreï, sculpteur (1906-1987). Ce prix est attribué dans les mêmes condition que le prix Charles Malfray et est donc destiné « à un sculpteur de nationalité française, âgé d’au moins 52 ans, dont l’œuvre se rattache à l’Ecole française traditionnelle.»

Les prix Charles Malfray et Andréï-Graec sont attribués en alternance d'une année sur l'autre avec les prix Taylor de sculpture.

Texte de Nicole Lamothe