Rapidement ces dessins captent l’attention, suscitent le désir d’approfondir l’image proposée du quotidien, de la vie et de ses avatars.
Le noir domine dans ces compositions où apparaissent parfois des associations imprévues, des images altérées. Travaillé par frottements et recouvrements, le fusain prend une forte dimension expressive, crée une profondeur. Souvent visible, le grain du support participe à la création.
Vigoureux est le dessin servi par le contraste des parties sombres et lumineuses en un parfait équilibre. Charline Bourcier pratique une figuration parfois volontairement altérée. Elle entraîne dans ses rêves, sa réflexion aussi sur le monde actuel et ses fréquentes dérives.
Silence tout comme la solitude sont omniprésents mais une œuvre comme « Les Gants » redonne l’espoir d’un retour après l’absence.
La réalité s’unit à la fiction dans cette œuvre qui ne manque pas d’une intéressante ambigüité. L’humour apparaît dans quelques dessins, ainsi « Le Plongeur confiné » : un jeune homme assis sur son canapé est entouré d’une montagne de livres jonchant le sol, souvenir du Covid sans doute et qui révèle une dessinatrice attentive au monde actuel.
Prix Adolphe Gumery
Créé par l’Association des amis du peintre Adolphe Gumery (1861 - 1943).
Décerné tous les deux ans alternativement en peinture et en dessin, il récompense un artiste dont l’œuvre ou partie de l’œuvre illustre le thème du voyage, proche ou lointain et qu’il soit réel ou imaginaire.