On demeure sous le charme de cette peinture hors du temps, dans laquelle le rêve tient la plus grande place. Etrange, composite elle entraîne le spectateur dans un monde féminin de raffinement.
Il y a loin de l’impressionnisme pratiqué au début de sa carrière à ces jeunes femmes un peu énigmatiques. Françoise de Felice s’est peu à peu trouvée à l’étroit dans l’appartenance à ce mouvement ; elle a cherché et a trouvé un style qui lui permettait de s’exprimer avec liberté et dans l’originalité. Elle s’exprime en une pâte travaillée et légère qui parfois permet des flous et qu’elle agrémente d’empreintes ici et là. Les visages au teint clair et lumineux, au regard personnel possèdent une sorte de magie envoûtante ; les jeunes femmes apparaissent présentes avec cependant une certaine retenue ; il s’en dégage une vraie douceur. On songe aux fêtes vénitiennes, aux élégantes de ces siècles passés dans leurs robes sophistiquées ; certaines sont accompagnées de colombes. Ainsi est créé un univers de paix et de beauté.
Françoise de Felice vit en Sicile et la lumière de cette île rayonne sur son œuvre séduisante, sans contraintes et à travers laquelle s’exprime son talent.