Inspirée par l’art des maîtres anciens : Rembrandt notamment ou modernes : Picasso, Bacon, Warhol, l’œuvre de Thierry Bruet s’inscrit totalement dans l’art contemporain.
Dans ses immenses toiles où il semble très à l’aise se révèlent sa science de la peinture classique et l’originalité de son esprit créateur. Les tableaux généreux, baroques d’une grande finesse d’écriture surprennent parfois qui oscillent entre vérité et caricature. L’artiste pose un regard acéré sur les êtres, sans doute un peu moqueur parfois et cependant d’une réelle vérité. Il saisit ainsi une soirée de vernissage où les femmes portent robe longue et fourrure, une coupe à la main. Elles conversent semblant, comme les hommes d’ailleurs, ignorer les toiles de Basquiat exposées.
Lorsque Thierry Bruet évoque des nus féminins qu’il nomme « Callipyge », ils sont généreux, bien chair ; avec talent il fait souvent référence à l’histoire de l’art. La sûreté du dessin s’accompagne de la maîtrise d’une matière fluide et d’une palette restreinte subtilement nuancée sous la lumière. Fin observateur il capte les expressions, les attitudes. Le peintre dénonce aussi la guerre et ses ravages dans une composition forte où il reproduit Guernica et, en premier plan, des cadavres entassés.