Côtoyer ce monde animal semble une évidence pour Quentin Garel ; il apparaît fasciné par ces morphologies si différentes qu’il sculpte selon son exigence plastique. A partir du bois et du bronze, ses matériaux de prédilection qu’il réunit dans quelques oeuvres, il crée des sculptures éloignées des sentiers battus. Les trophées de chasse ont inspiré les débuts de sa création ; il les détournait, posait sur eux un regard moqueur. Puis sa figuration a pris un autre sens dans une approche réaliste associée à des souvenirs paléontologiques. Le naturalisme n’est pas son but ; il cherche avant tout à traduire les rapports entre l’humain et l’animal.
Les animaux qui nous sont proches ont été tout d’abord le sujet de ses créations ; il s’intéresse maintenant à des bêtes plus sauvages dont il n’hésite pas à détourner quelque peu les formes qu’il étire, agrandit parfois jusqu’à la démesure tout en demeurant fidèle à la réalité. Pour réaliser ces oeuvres monumentales, Quentin Garel assemble tout d’abord les différents bois qu’il sculpte ensuite. Ce travail s’accomplit à partir de dessins préparatoires très précis. Il explore l’infinie variété morphologique de l’animal, familier ou non, rythme les volumes, épure la ligne ici ou là et ouvre des pistes de réflexion sur ce monde, se concentre sur l’essentiel et offre un regard particulier sur l’animal.
Prix Taylor (sculpture)
Créés par décision du Comité. Ces deux prix Taylor de sculpture sont attribués sans condition, alternativement d'une année sur l'autre avec les prix Charles Malfray et Andréï-Graec.