Pris sur le vif, les animaux fiers, puissants ou débonnaires semblent, pour certains, désirer « converser » avec le spectateur.
Ces bronzes captent la personnalité de chacun d’eux. On décèle comme une humanité chez ces bêtes au caractère différent : facétieux, sensible ou sévère que Daniel Daviau fait vivre, réalisés en des volumes simplifiés à la ligne dynamique. Sur les surfaces lisses, épurées, vivantes, loin du détail, de l’anecdote, coule une lumière qui les anime. Après une lente observation, le sculpteur attentif au rendu de la réalité qu’il décante, ne retient que l’essentiel dans une stylisation dont la géométrie n’occulte jamais la réalité et la vie.
On apprécie cette économie de détails qui, dans une construction simplifiée, restitue le caractère, le comportement de l’animal et respecte sa beauté ou sa force, telle celle d’un rhinocéros. C’est encore un couple de kangourous si vivants, qui semblent esquisser une danse ou l’élégance des lignes simplifiées et vivantes d’un huitrier aux aguets. La connivence est certaine entre l’artiste et ces bêtes familières ou sauvages évoquées en ces bronzes à la superbe patine réalisée le plus souvent par Daniel Daviau. Loin de la surcharge, ces animaux affirment leur présence, leur vérité.
Prix Andreï-Graec
Créé par René Andreï, sculpteur (1906-1987). Ce prix est attribué dans les mêmes condition que le prix Charles Malfray et est donc destiné « à un sculpteur de nationalité française, âgé d’au moins 52 ans, dont l’œuvre se rattache à l’Ecole française traditionnelle.»
Les prix Charles Malfray et Andréï-Graec sont attribués en alternance d'une année sur l'autre avec les prix Taylor de sculpture.