En de grands formats, souvent carrés, ces encres de Chine sur papier parlent de l’intime de chaque personnage évoqué dans son atmosphère procurant ainsi une proximité avec lui.
Jacquesbernard note tous les détails d’intérieurs variés depuis un garage rempli de mille objets où voisinent étagères surchargées, tentures et instruments au centre duquel un jeune homme semble attendre le visiteur. C’est encore un guitariste qui joue assis, concentré et ailleurs une chaise blanche semble en attente. Un peu à la manière d’une photographie, ces compositions remarquablement travaillées à l’encre, ménagent ombre et lumière, saisissent des ambiances familières. Cet artiste se révèle un dessinateur précis qui tout en respectant la vérité des lieux y ajoute sa propre perception. Avec lui on pénètre au plus près de la vie personnelle de chacun. Et s’il évoque l’extérieur c’est avec la même précision du rendu de la végétation d’atmosphère nocturne illuminée par les reflets d’arbres dans l’eau mouvante où marche, insolite, un homme habillé. Une maîtrise de l’encre concourt à réaliser des œuvres où fantaisie et vérité s’associent.