Souvent monumentale la sculpture d’Alquin retient immédiatement le regard. Habitée tant de beauté extérieure qu’intérieure, elle suscite la réflexion sur l’humanité. La puissance le dispute à la spiritualité dans cette œuvre héritière des grands maîtres et tellement, superbement contemporaine. Il y a de l’élan dans ces bois incisés, animés de stries parallèles tempéré par une sensibilité sous-jacente.
Alquin révèle son indépendance, sa forte énergie créatrice, il s’exprime en des rythmes plastiques, des superpositions de plans créant une multiplicité de points de vue. Parfois il ménage des ouvertures dans la masse qui allègent sa densité.
L’artiste se confronte indifféremment au bois, souvent du chêne ou de l’iroko, arbre de la forêt tropicale; parfois il les chaule pour réaliser un contraste. Ainsi transforme-t-il de grands troncs d’arbres en corps ou en couple, stylisés, baignés d’amour ; personnages hiératiques qui naissent de la forme initiale du matériau et si irrigués de vie ainsi « Hélios » en bois et cire d’abeille. Des bronzes émane la même puissance expressive, la même beauté conférée à des architectures plastiques nées de la nécessité intérieure du sculpteur.
Conférer une forme à la pensée, telle apparaît la création d’Alquin.
Grand Prix Léon-Georges Baudry
Créé par Léon-Georges Baudry, sculpteur (1898-1978)
Destiné « à un artiste français, homme ou femme, âgé de 55 ans minimum, [...] d’un réel talent figuratif pour la qualité de l’ensemble de son œuvre ».