Élève de l’École des Beaux-Arts de Paris de 1953 à 1956, Nicole Praden se forme auprès de Maurice Brianchon (peinture) et Pierre-Henri Ducos de la Haille (fresque). C’est durant ces années de formation qu’elle rencontre celui qui deviendra son mari, Henri Van Moé. Ce dernier s’est également formé aux Beaux-Arts auprès de Pierre-Henri Ducos de la Haille et de Jean Dupas (peinture).
A la fin des années 50, quelques années après Henri Van Moé, Nicole Praden est pensionnaire de la Casa Vélasquez à Madrid. Le couple, inspiré par les paysages et la culture hispanique, sillonnera l’Espagne et le Portugal pendant plusieurs années. Ils exposeront à plusieurs reprises dans différentes villes d’Espagne.
De retour en France, les Praden-Van Moé s’établissent en région parisienne, partagent leur atelier et poursuivent leur dialogue artistique. Paysages, natures mortes, scènes de vie domestique, les sujets de leurs œuvres respectives s’inscrivent dans une recherche commune.
Nicole Praden expose son travail régulièrement en France, notamment dans les principaux salons et au sein de la Galerie Dauphine. En 1969, elle reçoit un prix Taylor au Salon des Beaux-Arts. Son œuvre fait également partie des collections de la ville de Paris. Parallèlement, Henri Van Moé réalise, en collaboration avec sa femme, de nombreuses décorations murales dans l’espace public. Certains projets et appels à concours seront portés par le couple et leur fils architecte François Van Moé. Henri Van Moé reçoit le prix de peinture Paul-Louis Weiller de l’Académie des Beaux-Arts en 1987.
Pour ses peintures et mosaïques murales, Henri Van Moé travaille dans un souci d’harmonie avec la destination du bâtiment et d’unité dans les matériaux. Il développe un lien fort avec la lumière. Les toiles de Nicole Praden font quant à elles la part belle aux figures, notamment féminines. Au fil des années, les œuvres, thématiques et recherches du couple, se croisent et se font écho.