Ce dessinateur réinvente la réalité d’où une œuvre singulière dans laquelle la figuration rejoint parfois l’abstraction.
Pascal Andrault s’exprime au fusain en des écritures différentes selon les thèmes, tracé dynamique évocateur d’architectures ou d’escaliers exécutés en des modulations sensibles de noir intense. Ou bien il évoque des espaces en un travail personnel du dessin avec des alternances d’opacités et de transparences dans lesquels la réalité se teinte d’invention. Traitées avec ampleur, enveloppées de mystère, on se laisse emporter dans ces ambiances un peu étranges. Pascal Andrault ne cherche pas à copier un modèle mais à exprimer un univers personnel.
La lumière plus ou moins forte joue un rôle majeur, elle anime les transparences, fait apparaître les contrastes. Mais ce sont les visages qui retiennent davantage encore par le mystère qui s’en dégage. Réalisés à l’encre sur calque, à peine déchiffrables sous le travail des noirs posés par taches les figures disparaissent presque en totalité, seule demeure la forme de la tête. Réalisés avec puissance et invention et malgré l’absence presque totale des traits, ces portraits vivent dans un certain anonymat. En vrai créateur Pascal Andrault se réapproprie la forme, lui donne une autre dimension.