Les sites exécutés à la détrempe possèdent une rare densité. Ce paysagiste aime les forts contrastes et les grands espaces. Les champs lumineux de blé ou de colza et les bois sombres se succèdent et dialoguent sous un ciel chargé.
François Cabrit aime la nature et il fait partager ce moment intense de communion avec elle, de bonheur tranquille seulement troublé par les bruits familiers de la campagne. Il nuance les tonalités, évolue du vert tendre au plus foncé sous une lumière filtrante ou rasante. Quelques lignes autoritaires déterminent ici ou là la surface d’un champ.
Cet art puissant et sensible, hymne à une nature prospère et d’une grande poésie retrouve la même vigueur avec des troncs d’arbres vénérables placés en premier plan de la composition. Tels des portraits animés de vie, peints dans leur vérité, ils partent à l’assaut du ciel scellant l’union avec la terre.
L’artiste sait aussi parfaitement faire ressentir le minéral d’un rocher dans la mer.