Lentement, avec précision ce graveur creuse son sillon dans le métal avec son burin ignorant l’issu de son dessin. Il faut une vraie passion pour pratiquer cet art minutieux et incertain.
Fraîcheur, liberté, émotion caractérisent le travail de Catherine Gillet qui dit vouloir restituer « les traces du temps sur le vivant ». La lecture de ses gravures n’est pas toujours aisée ; ce sont souvent des fragments. La lenteur du travail au burin permet réflexion, méditation car cette petite pièce à manier avec précaution sur le cuivre traduit évidemment la pensée transmise par la main.
Catherine Gillet ne cesse ses recherches plastiques conjuguées à ses interrogations sur la vie dans des feuilles vivantes aux intéressants jeux de valeur. Un tracé régulier plein ou délié, un graphisme expressif dans sa concision caractérisent ces gravures. L’artiste tente, à travers sa création abstraite à la mise en lumière étonnante où tout est suggéré et où le vide se fait éloquent, de percer certains secrets, de mettre à jour des cicatrices oubliées. Cette œuvre silencieuse est témoin de la prédilection de Catherine Gillet pour cette technique.
Prix Paul Gonnand
Créé par Henriette Gonnand en souvenir de son mari, graveur (1899 - 1973).
Ce prix, destiné à « un graveur au burin de nationalité française », est éventuellement divisible.