Une exigence de vérité, du respect des règles, associée à la sensibilité et à une rare force expressive se retrouve dans cette oeuvre fidèle aux canons classiques et totalement contemporaine. Arlette Ginioux aime la matière qu’elle pétrit patiemment, amoureusement ; l’empreinte de ses doigts, visible, témoigne de ce travail qui dompte le matériau, le transcende pour le conduire vers la vérité des formes avec une sensibilité à fleur de peau.
Après sa formation classique, elle a su évoluer vers un art personnel d’une vraie sincérité. Elle saisit l’expression d’un visage, d’un corps, d’une attitude, recherchant avant tout la vérité. Se confronter au réel, apprivoiser la forme, la sculpter selon sa perception intime, c’est tout l’art de cette artiste qui apparaît passionnée par la création. Forte autant que sensible est son écriture. Il n'est pas question dans cette oeuvre de rechercher à tout prix la beauté mais la vérité de l’être, l’impression reçue. Intemporels, les personnages émeuvent car l’art et la vie sont étroitement liés. Contempler cette oeuvre d’une intense plénitude, c’est se ressourcer, enrichir son âme. « L’art est beau quand la main, la tête et le coeur travaillent ensemble » : une phrase de John Ruskin qui reflète parfaitement la démarche d’Arlette Ginioux.
Prix Taylor (sculpture)
Créés par décision du Comité. Ces deux prix Taylor de sculpture sont attribués sans condition, alternativement d'une année sur l'autre avec les prix Charles Malfray et Andréï-Graec.