Sylvie Testamarck a pratiqué la sculpture jusqu’en 1992 et de cette discipline, elle a conservé l’architecture des formes à laquelle s’ajoutent l’élégance, le rythme du dessin qui parfois se colore de pastel. Qu’évoque-t-elle ? Une anatomie réinventée, tout ce qui constitue nos organes internes : coeur, viscères, ces éléments indispensables à la vie devenus oeuvre d’art.
A partir de la réalité, cette artiste laisse s’épanouir son imaginaire créatif. Ses compositions puissantes évoquent un voyage organique, allusif, imprévu et superbe. Fort bien travaillés, ces grands formats exécutés sur papier coréen témoignent d’un tracé sûr, précis, animé de quelques accidents voulus. Une sorte de chaos maîtrisé crée la vie dans cette oeuvre libre. L’élégance du dessin parfois associé à une couleur discrète frappe dès la découverte de ces oeuvres. L’étude de la poésie chinoise et japonaise n’est sans doute pas étrangère à cette écriture raffinée. Le dialogue s’instaure facilement avec ces dessins très personnels.