La beauté de grandes étendues où la nature respire, palpite, sereine, loin d’un quelconque tumulte exerce une fascination, le spectateur est saisi par ces calmes étendues riches de leurs secrets.
En un dépouillement qui accentue leur vérité, leur grandeur, ces lieux désertés par l’homme vivent pleinement à travers arbres, eau, collines sous un ciel transparent, parfois laiteux ou sous une lune qui peine à percer. Cet univers dans lequel le silence est roi semble fortement intéresser Marion Tivital qui, dans une peinture d’une extrême délicatesse propose sa méditation devant ces paysages où quelquefois se profile une architecture géométrique, évocation du passage de l’homme. Un dépouillement voulu et une pâte d’une grande finesse animée ici et là de quelques reliefs, traduisent l’émotion de l’artiste en une harmonie de bleu, vert, brun très nuancés. Cette nature vibre à travers la subtilité de l’écriture ; loin de toute agitation perturbatrice, apparaît sa plénitude. En un dessin discret, quelques arbres à la silhouette élancée habitent certains espaces ou bien c’est une forêt au crépuscule dont les branches d’arbres dénudées révèlent un temps hivernal. Marion Tivital exprime au plus profond l’âme de ces paysages baignés de calme qui peuvent, pour certains, être porteur de mélancolie tandis que d’autres incitent à la rêverie.
Prix Maryse Anderbouhr
Créé par Paul Anderbouhr, peintre, (1909 - 2006) en mémoire de son épouse.
Il est réservé " à un peintre paysagiste, femme ou homme, âgé de plus de 60 ans, ... en souvenir d’une femme d’artiste ».